
Un nouveau Centre d’Hébergement Collectif (CHC) pour migrants sort de terre aux Cherpines, à Plan-les-Ouates : 214 nouveaux migrants arrivent à Plan-les-Ouates.
Par Barbara Soulier, conseillère municipale depuis 2020 et candidate à sa réélection en 2025,
avec le concours de Bruno Buchs, candidat au Conseil municipal.
Plan-les-Ouates, le 25 février 2025
L’Hospice Général fait construire aux Cherpines un Centre d’hébergement collectif (CHC) pour 214 migrants, dont la mise en service est prévue à l’été 2025.
La construction comprend 114 modules répartis en quatre pavillons. Il s’agit de constructions modulaires constituées de panneaux en bois préfabriqués qui seront assemblés sur site.

Selon des informations parues dans les médias, l’État prévoit de construire, à l’horizon 2035, à cet endroit des immeubles dans le cadre du projet de logements des Cherpines.
Par conséquent, les modules du centre d’hébergement seront démontés à la fin de leur exploitation.
C’est donc pendant au moins dix ans que l’Hospice accueillera dans la commune de Plan-les-Ouates plus de 200 migrants, sauf bien sûr si le provisoire dure, mais de cela, nous ne parlerons pas maintenant.
Nous voulons toutefois parler de l’impact de cet afflux de migrants dans notre commune, des préoccupations de la population en matière de sécurité et de tranquillité publique et des craintes d’une augmentation des incivilités et de la pression sur la cohésion sociale.
Par ailleurs nous nous interrogeons sur l’impact que cela aura sur les écoles et les crèches et, enfin, sur le coût que devront supporter les contribuables de notre commune.
L’implantation d’un centre d’hébergement pour migrants aux Cherpines, à Plan-les-Ouates, suscite tout naturellement des préoccupations auprès des habitants de la commune.
Bien que le projet soit présenté comme une solution « temporaire » (au moins dix ans !), il n’en reste pas moins qu’il va très certainement avoir un impact considérable sur la vie quotidienne des habitants de Plan-les-Ouates.
Un risque accru pour la sécurité ?
Nous ne voulons pas jouer les alarmistes, mais l’arrivée de 214 migrants dans un centre d’hébergement à proximité de quartiers résidentiels et d’installations sportives soulève des interrogations sur l’impact que cela pourrait avoir sur la sécurité des habitants. L’expérience a montré que les centres d’accueil peuvent, dans certains cas, générer des incidents pouvant perturber la vie publique. Pour prévenir ces risques, un dispositif de sécurité opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, aussi bien à l’intérieur du centre qu’au niveau communal, est indispensable.

L’Hospice Général fait habituellement appel à des agents de sécurité pour assurer l’ordre à l’intérieur de ses centres. Nous espérons que leur nombre sera suffisant compte tenu de la taille de la structure.
Au niveau communal, cela renforce la nécessité d’un accroissement des effectifs de la police municipale (déjà en sous-effectif par rapport aux besoins de la commune), afin d’éviter toute forme d’incivilité, de délinquance, de trouble à l’ordre public ou encore de dégradation des infrastructures communales, comme les installations du centre sportif des Cherpines qui jouxte le CHC. Nous n’oublions pas non plus la ferme de la Gavotte, toute proche, dont il faudra assurer la tranquillité des animaux et la sécurité des activités (balades en poney pour les enfants), ainsi que celle des installations.
En tant que conseillers municipaux, si la population nous honore de sa confiance lors des élections du 23 mars 2025, nous nous engageons à être des voix vigilantes et proactives face aux préoccupations légitimes des habitants concernant l’installation de ce centre aux Cherpines. Nous sommes conscients des enjeux de sécurité, des incivilités et de la pression sur nos infrastructures locales, et nous ferons en sorte que ces problèmes soient non seulement anticipés, mais également résolus de manière rapide et efficace lorsque cela sera nécessaire.
Pression sur la cohésion sociale ?
L’afflux d’une population de migrants, dans un quartier en plein développement, avec ses propres défis d’intégration, et la cohabitation de personnes de cultures et de parcours différents, risque d’accroître les frictions sociales dans la commune.
L’« enrichissement culturel » vanté par certains bien-pensants, signifie, trop souvent, des nuisances, des comportements inadaptés et des conflits exacerbant les frustrations des habitants et perturbant la sérénité des quartiers.
Plan-les-Ouates n’est plus le petit village perdu dans sa campagne paisible, loin des excès des centres urbains, mais est devenu une extension de la ville avec un fort taux de croissance, des quartiers sortis de terre et, par conséquent, des problèmes sociaux.
Les autorités doivent s’assurer d’une stricte application des règles de la vie en communauté.
Nous veillerons à ce que des programmes d’occupation adaptés aux enfants, adolescents et adultes, aux femmes et aux hommes, aux célibataires et aux familles, dans le cadre et dans les limites de leurs statuts respectifs de migrants, soient mis en place ou activés par les instances compétentes pour minimiser les risques de tensions et d’incivilité.
En cas de problème, nous veillerons à ce que les autorités communales interviennent rapidement et de manière appropriée pour résoudre les conflits et en éliminer les causes, afin de préserver l’unité de nos quartiers.
Impact sur les infrastructures et crèches déjà saturées :
Un autre enjeu majeur réside dans la capacité des infrastructures locales à supporter l’arrivée de nouvelles familles migrantes. À Plan-les-Ouates, les écoles et les crèches sont déjà à pleine capacité et peinent à répondre aux besoins de la population locale.
L’arrivée de nouveaux enfants, issus du centre d’hébergement, pourrait entraîner une surcharge des établissements scolaires, créant une compétition pour les places.
Par ailleurs, il faudra prévenir tout abaissement du niveau d’enseignement pour les enfants genevois.
De plus, si le CHC ne prévoit pas sa propre crèche, la demande accrue augmentera les difficultés des habitants de Plan-les-Ouates pour trouver une place dans les crèches de la commune, dont on déplore les listes d’attente récurrentes et longues.
Les soussignés seront particulièrement attentifs à l’impact du centre sur nos écoles et crèches. Les familles de Plan-les-Ouates doivent rester prioritaires pour l’accès aux places disponibles, sans risquer de voir leurs enfants se retrouver sur des listes d’attente interminables. Si nécessaire, nous plaiderons en faveur de solutions adaptées pour préserver la qualité de nos services publics et garantir que les besoins des habitants soient satisfaits.
Un coût pour la collectivité :
Le budget de ce centre ne prend pas en compte les coûts indirects liés aux effets d’une telle installation sur la vie locale. L’augmentation de la pression sur les services publics, les infrastructures et la sécurité engendrera des coûts supplémentaires que les contribuables devront supporter.
Nous nous engageons à défendre une gestion transparente, responsable et parcimonieuse des ressources publiques. Si des coûts supplémentaires liés à ce projet devaient surgir, nous nous assurerons qu’ils soient justifiés et qu’une prise en charge juste par le canton ou la commune soit assurée.
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Un engagement sans faille pour le bien-être des habitants :
Notre objectif et notre engagement sont de garantir que la mise en place de ce centre se fasse de manière harmonieuse et sans perturber la qualité de vie des habitants. Nous serons toujours disponibles pour écouter les préoccupations de la population et pour agir en conséquence, afin de garantir à tous un cadre de vie sûr et paisible.
Barbara Soulier
Conseillère municipale depuis 2020, candidate à sa réélection en 2025
avec le concours de
Bruno Buchs
Candidat au Conseil municipal