par Bruno Buchs, 20.04.2025
Ce 20 avril, date anniversaire de l’un des pires criminels de l’histoire du XXe siècle — aux côtés de Mao Zedong, Staline, Tôjô Hideki, Pol Pot et quelques autres — verra, une fois encore, des nostalgiques du Troisième Reich célébrer sa mémoire et relativiser les atrocités commises.
Il nous faudra toujours nous interroger : comment des hommes, des femmes, des jeunes — tout un peuple — peuvent-ils, par ignorance, par peur, par confort, par ambition, par cupidité, ou par besoin d’exister, de se sentir appartenir au groupe dominant, renoncer à leurs libertés les plus fondamentales et détourner le regard face à l’inimaginable ? Comment en viennent-ils à se taire, à lever le bras, à se mettre au garde-à-vous, petit doigt sur la couture, devant un Führer ?
Je n’ai pas de réponse simple. La question est abyssale. Et je ne sais même pas si, placé dans les mêmes circonstances, j’aurais eu le courage de résister — fût-ce au prix de ma vie.
Mais chacun peut, dans son microcosme, avec d’autres défenseurs des libertés et de la démocratie, ériger un cordon sanitaire mental. Un rempart pour isoler les Führers en culottes courtes, d’où qu’ils viennent, de quelque idéologie qu’ils se réclament. Ces êtres sans colonne vertébrale, pour qui le mensonge et la ruse sont des outils légitimes, et qui ne reculent devant aucune bassesse pour satisfaire leurs egos surdimensionnés, se faire flatter par leur clan, et assouvir une soif de domination aussi malsaine qu’insatiable.